Excelsior : plus haut, plus élevé

Vous connaissez sûrement Olivier Py en tant que dramaturge ou directeur du festival d’Avignon depuis 2013, mais Olivier Py écrit aussi des bouquins. Excelsior (voir définition plus haut dans le titre) est son nouveau roman que j’ai pu découvrir grâce à l’opération #coupdecoeurdeslecteurs de la rentrée littéraire d’EntréeLivre et Decitre.

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Le roman s’ouvre sur la fuite d’un architecte au coeur de la nuit, des quartiers chics, en passant par les galeries de boutiques, jusqu’à un refuge d’immondices salutaire. Et puis différentes scènes se succèdent, et toutes elles nous racontent la quête du sublime et la quête de soi.

Bon. Je n’ai pas été touchée par ce livre. Pourtant il ne manque pas de qualités : je l’ai trouvé très bien écrit, empreint d’un certain lyrisme certes, mais pas maniéré non plus. Et ça fait du bien, de temps en temps, de lire de belles choses. Outre le style, le découpage en huit scènes de « L’homme qui… » est plutôt bien vu. Olivier Py convoque deci delà de très jolies images : les petits ouvrages plutôt que les grands nous rapprochent de Dieu pour n’en citer qu’une.

Mais voilà… La quête intérieure de cet architecte désabusé constitue l’essentiel du roman et perso… Je ne me suis pas sentie concernée par cette lecture. La quatrième de couverture nous parle d’un ouvrage qui traiterait de l’humain. J’y ai plutôt vu UN humain, dont la singularité ne m’a pas touchée : l’artiste torturé, sa quête d’absolu, l’ennui que les bourgeois débiles férus d’art lui inspirent (bouh les vilains philistins)… J’ai eu la sensation d’avoir déjà lu ça ailleurs, de tomber sur des clichés un peu ennuyeux. La seule part du récit qui m’a vraiment emportée est celle de « L’homme qui se cache ». L’auteur met un peu de côté les considérations intérieures du personnage pour la traque sensuelle d’un couple au beau milieu de la moiteur d’une fête foraine. J’ai vraiment découvert dans ce passage un certain talent pour décrire l’émotion, le lien, la tension…

Je ne doute pas que ce récit qui fait la part belle au processus de création et au sérieux bordel qu’il implique soit digne d’intérêt, mais je suis restée pour ma part sur le bord de la route, ou plutôt dans le manège de la fête foraine.

 

Olivier Py, Excelsior, Actes Sud. 

2 réflexions sur “Excelsior : plus haut, plus élevé

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