Merveille !

Quand Wonder est passé entre mes mains à la bibliothèque, j’ai tout de suite lancé une OPA. Ca fait plusieurs mois que j’avais envie de découvrir ce bouquin, surtout après lecture d’avis plus que positifs sur la blogo. (Et puis la jolie couv’ n’y était pas pour rien non plus…)

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August dit ‘Auggie’ est né avec une malformation du visage. Jusque là, il n’était jamais allé à l’école mais à dix ans, ses parents estiment qu’il est temps qu’il saute le pas. Lui, il sait bien qu’il est normal, le plus dur, ce sera encore de convaincre les autres.

Wonder est un roman jeunesse, certes, mais il s’adresse vraiment à tous les âges et perso, j’ai été totalement conquise. A travers différents points de vue, celui d’August, de ses camarades de classe, de sa famille, on suit le parcours d’abord difficile d’un enfant affublé d’une malformation faciale sévère (handicap qui n’entrave ni ses capacités intellectuelles ni ses capacités physiques mais qui le classent automatiquement dans la case ‘différent’).

J’ai tout particulièrement aimé que l’auteur n’en fasse pas trop non plus : Auggie parle des regards gênés, l’intégration à l’école est difficile mais on ne tombe jamais dans le pathos. Si les autres apparaissent d’abord comme des adversaires, on comprend vite que la plupart d’entre eux ne savent juste pas comment se comporter et qu’ils cachent tous eux aussi, un certain handicap. En somme, le sujet est traité avec beaucoup de finesse.

Et puis il y a de l’humour aussi tout au long du récit. D’abord mal à l’aise en société, Auggie apprend à faire de son handicap une force et l’autodérision du personnage est juste géniale.

Le seul petit point négatif à mon sens est peut-être la fin, un brin trop convenue. Mais ce n’est pas grand chose, au regard du thème habilement traité et porté par une plume délicate, délicieusement effacée, propre à transmettre un joli message de tolérance. Je conseille à tous ceux qui auraient envie de lire un roman ado un peu frais, qui sort de l’ordinaire et qui remue gentiment les tripes :

« Je m’appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire. »

 

RJ Palacio, Wonder, Pocket Jeunesse. 

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