La mécanique du coeur

Ce mois-ci j’ai trouvé une jolie surprise dans ma boîte aux lettres : Mécanique infernale, le premier tome d’une nouvelle saga young adult, Darkwind. Je n’en avais pas du tout entendu parler, et surtout je n’avais jamais lu de steampunk jusque là, aussi étais-je très curieuse de découvrir ce roman. Un grand merci aux éditions Bayard Jeunesse pour ce service presse. Et je commence sans attendre cette chronique, American Oxygen de Queen Rihrih dans les oreilles (c’est pas l’ambiance, mais vous me connaissez, je casse les codes. Hum.).

Amateurs de jolies couv’, vous allez être servis.

Angleterre, 1852 : la jeune Katharine Tulman est chargée par sa tante cupide de rendre visite à son oncle dans son manoir de Darkwind afin de faire le constat que celui-ci est bel et bien fou. Objectif : récupérer un héritage familial qu’il semble dilapider lors de ses étranges activités. A Darkwind, la très cartésienne et amoureuse des chiffres Katharine va être surprise par l’excentricité et le génie d’un vieil homme qui, grâce à ses jouets fabuleux, fait vivre deux villages entiers. Partagée entre son devoir, sa tendresse pour son oncle et ses sentiments naissants pour Lane, son apprenti, Katharine sait pourtant que l’issue est inévitable. Et lorsque d’étrange phénomènes commencent à se produire dans le manoir, la jeune femme se demande si elle n’est pas définitivement en train de perdre la tête.

Ce roman hybride et inspiré d’une histoire réelle est une très, très jolie surprise et je l’ai littéralement dévoré. On débarque en même temps que l’héroïne dans un univers isolé et hors du temps. Darkwind est un vieux manoir laissé à l’abandon, qui n’abrite plus que le vieil inventeur, sa cuisinière, son apprenti et un gosse étrange. L’accueil glacial et le lieu peu hospitalier contribuent d’emblée à créer une ambiance angoissante, très « château hanté ». L’auteure nous fait régulièrement flipper en usant de petits détails, bruits, impressions étranges, de sorte à nous rendre paranoïaque comme Katharine. Et c’est un véritable thriller qui se met en route, flirtant avec la réalité et l’imaginaire.

Les personnages m’ont également beaucoup plu. L’héroïne n’est pas un canon de beauté et elle est d’abord résolue à remplir sa mission, dans l’espoir qu’une part de l’héritage lui permettra de gagner son indépendance. Son amour des chiffres qui fait d’elle un individu un peu… carré-carré, va ensuite lui permettre de comprendre son oncle, qui est probablement, avec le petit Davy, le personnage le plus touchant du roman. Le vieil homme qui s’exprime comme un enfant et qui est hypersensible est aussi un génie qui construit des automates qui défient les lois de la physique. On s’attache très vite à tout ce petit monde et l’attente du verdict final n’en est que plus intense.

Un roman original tout en nuances, donc, que ce soit du point de vue du suspense, de l’ambiance ou encore de l’histoire qui unit Katharine au pas dégueulasse mais sombre Lane. J’ai eu beaucoup de mal à quitter le bel univers de Darkwind et… Bah, juste vivement la suite.

 

Sharon Cameron, Darkwind tome 1, Mécanique infernale, Bayard Jeunesse. 

8 réflexions sur “La mécanique du coeur

    • Le roman est écrit au passé composé et au début j’ai eu un peu de mal à m’y faire, mais ensuite j’ai trouvé que l’écriture coulait toute seule et servait bien l’intrigue. Pas de coup de cœur particulier pour le style, mais je l’ai trouvé simple et efficace. 😉

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