Mr. Bojangles, Mr. Bojangles, dance.

Enfin de retour sur le blog les enfants ! Bon, le pays de Jamie Fraser c’était fou au-delà des étoiles, mais je ne vais pas m’étendre ici, il se pourrait bien que je poste un p’tit article prochainement avec deux trois photos pour vous raconter un peu tout ça. En attendant, aujourd’hui, on va se plonger dans un roman atypique, fou, complètement zazou en fait… En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut, joli cadeau de mon dernier anniversaire, merci mille toi même tu sais.

Notre jeune narrateur a une famille bien singulière. Ses parents passent leur temps à danser au coeur de leur grande maison colorée, théâtre d’une multitude de fêtes à la nuit tombée. Celle qui donne le ton, c’est sa mère. Chaque jour apporte son lot de surprises extravagantes, au gré de son imagination. L’enfant voit bien qu’à l’école, les autres ne vivent pas dans ce doux chaos, qu’il y a quelque chose de différent à la maison, mais il n’aspire qu’à une chose, se laisser porter encore un peu par le rêve.

Je ne sais pas si c’est votre cas, mais j’ai une liste de livres, dans ma tête, que j’offrirais volontiers à n’importe qui. Elle est toute petite cette liste, parce qu’il faut un je-ne-sais-quoi de tendre, d’absurde et d’indéfinissable (je me comprends) pour y entrer. A l’instar du Liseur du 6h27, je compte bien glisser En attendant Bojangles dans d’autres bibliothèques à l’avenir.

A travers le regard d’un enfant émerveillé, j’ai été immédiatement prise dans un tourbillon de musique, de couleurs et de joie, sans trop savoir où je venais de foutre les pieds. Maman change de prénom chaque jour, suivant l’inspiration de papa. Aujourd’hui, ce sera Georgette, demain Hortense… Et encore après, qui sait ? De jour comme de nuit, la maison est un joyeux capharnaüm où se côtoient toutes sortes d’invités et un étrange volatile africain nommé Mademoiselle Superfétatoire.

Je me suis laissée porter, acceptant le décalage, l’absurde, attendant de voir où tout cela allait me mener, comme dans un rêve. Sans jamais remettre en cause le joyeux bordel de leur quotidien, tout s’est éclairé petit à petit. Ce roman, c’est l’histoire à la fois surréaliste et tragique d’un homme fou d’amour pour une femme qui vit dans une toute autre réalité, une réalité qu’il a adoptée et qu’il fait vivre, jour après jour, pour la rendre heureuse. Je n’en dirais pas plus, parce qu’il serait vraiment dommage de dévoiler l’intrigue outre-mesure mais on pouvait difficilement imaginer plus juste évocation de la maladie mentale.

Il chante littéralement ce bouquin, porté par le célèbre titre de Nina Simone et écrit en vers désordonnés, selon un ordre qui n’existe pas et qui répond parfaitement à la folie douce de ces quelques cent soixante-dix pages que n’aurait pas reniées le papa de l’Ecume des jours

 

 Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles, Folio

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