Vers l’infini et au-delà

Ce soir, je vous parle de ma dernière lecture #SF en date ou plutôt de mon dernier challenge puisqu’en dépit de sa brièveté (quelques 120 pages), Palimpseste de Charles Stross n’aura pas été une mince affaire. J’avais été prévenue par au moins deux personnes distinctes du caractère high-level de ce petit bouquin, mais bon, moi je suis Taureau, on a tendance à vouloir bien se ramasser avant de lâcher à contre-coeur « mouais t’avais p’tête raison ».

Pierce est un agent de la Stase, une entité qui voyage dans le temps afin de permettre à l’humanité de survivre à chacune de ses extinctions (ouais, elle est plutôt douée pour ça). Mais lorsque sa famille est un beau jour « effacée », victime d’un joli palimpseste, Pierce espère retrouver les siens dans la grande bibliothèque de la fin des temps, au coeur de l’infini des possibles.

J’avais été séduite par le titre fort, la quatrième de couv’ alléchante et la promesse d’une histoire de voyage dans le temps puissance mille, le tout sur un peu plus de cent pages. Alors, Stross nous ballade sur des milliers de milliards d’années, nous parle de ces fameux palimpsestes, des moments écrits, réécrits et réécrits jusqu’à plus soif, une infinités d’instants qui furent ou qui ne seront jamais mais qui coexistent… Ouais, y’a de quoi nous coller le tournis easy. Y’a de quoi te dire « coucou ambition ».

Mais voilà, tous ces concepts fascinants sont bien difficiles à ingurgiter dans la langue franchement aride et technique de l’auteur. J’ai passé un bon moment à lire et relire certains passages afin d’être certaine d’avoir compris avant de finir par abandonner et me laisser porter, quitte à ne rien pâner 75% du temps.

Les brefs moments dévolus aux personnages, les tentatives d’insuffler un peu de vie, un peu de corps à l’ensemble manquaient cruellement de chaleur ou même d’authenticité à mon humble avis. Alors, je préférais encore quand Stross partait dans l’exposé #HardScience à la manière de ce qu’il appelle Une brève histoire alternative du système solaire et qui vaut quand même son pesant de Kinder Pingui

Avec un peu moins de jargon, et un peu plus de tripes, j’aurais largement acheté les idées et les lignes temporelles vertigineuses de Stross, mais là, Machine est passée à côté.

 

Charles Stross, Palimpseste, J’ai lu

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