Lui ou rien

Vaisselle, done. Aspi, done. Réservation du bus Edimbourg-Inverness, done. Geekage, overdone. Dans cette frénésie productrice (faudrait pas qu’elle se foule un neurone quand même), il ne me reste plus qu’à vous parler d’une nouvelle lecture Charleston, Celui d’après, de Jessica Cymerman, avec sa couv pipou comme tout.

Anna et Jean formaient le couple idéal. Tout, de leur rencontre, au premier baiser, en passant par l’emménagement jusqu’à la demande en mariage avait un air de conte de fées. Mais lorsqu’un banal accident prive à jamais Anna de celui qu’elle aime, son monde s’écroule. A l’inertie succède l’envie d’en finir et puis finalement c’est une autre impérieuse nécessité qui fait son chemin dans l’esprit bouleversé d’Anna. Elle ne veut que Jean, alors elle elle fera tout pour en retrouver un autre. Identique.

Bon, pour être tout à fait honnête, je suis un peu embêtée puisqu’il s’agit de ma première grosse déception en tant que lectrice Charleston. La thématique du deuil et une façon singulière de le surmonter avait pourtant tout pour me plaire mais je n’ai pas adhéré du tout au roman de Jessica Cymerman.

Pour commencer, le personnage d’Anna nous raconte ce qu’était son histoire d’amour avec Jean, une histoire parfaite qui ne rendra que la suite plus cruelle encore. Mais dès les premières lignes, j’ai eu l’impression de me heurter à un nombre incalculable de clichés sur l’amour. De la rencontre coup de foudre dans un café avec la grenadine, au premier baiser sur un coup de tête, en passant par la chanson de couple, jusqu’au premier « je t’aime » après Titanic… J’avoue que d’emblée, c’était un peu trop pour moi.

Après le drame que va connaitre Anna, cette dernière va passer par plusieurs stades pur vivre son deuil, et pour le coup, l’intrigue qui se met en place aurait pu être vraiment intéressante mais le reproche principal que je ferais à ce roman c’est qu’il est beaucoup trop précipité. On a l’impression de basculer dans une intrigue « chick-lit » en un claquement de doigts avec le nouvel objectif d’Anna. J’avoue que j’ai trouvé la transition un peu rude…

Cette dernière va se mettre en tête de trouver le sosie parfait de Jean et pour cela elle n’hésite pas à sortir en boite, assister à une expo, s’inscrire sur un site de rencontres et enfin faire appel à une agence d’escort boys. Le ton change radicalement, plus pétillant, avec beaucoup d’humour. Encore une fois, l’idée de chercher l’impossible et de se laisser prendre au jeu de l’inattendu finalement malgré soi était une excellente idée de l’auteure. Dommage que le récit bascule (toujours à mon avis bien sûr !) dans la comédie pure avec des personnages un peu trop loufoques et des rebondissements auxquels on peine à croire…

En définitive, je suis totalement passée à côté mais je ne doute pas que le mélange tragicomique puisse plaire à d’autres lecteurs. On ne peut pas plaire à tout le monde, voilà tout, hein.

 

Challenge des Irréguliers de Baker Street +1 : Les trois pignons

 

Jessica Cymerman, Celui d’après, Charleston

6 réflexions sur “Lui ou rien

  1. Mais la couverture est trop belle ❤ (Ou comment commencer un commentaire de façon trop chelou). Moi j'ai bien aimé, ça manquait clairement de profondeur, mais j'ai trouvé l'histoire assez folle pour m'embarquer. Quelque part, vu le style, ça n'aurait pas eu le droit d'être plus long non plus.

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