La pelliccia

Si vous êtes à la recherche d’une belle histoire qui fleure bon l’Italie, j’ai ce qu’il vous fait. Si vous cherchiez un roman dont le titre comporte le même prénom répété deux fois, j’ai aussi ce qu’il vous faut. (Mais je préfère vous avouer que vous êtes bizarres.) J’ai eu la chance de pouvoir découvrir dans le cadre de l’aventure des lectrices Charleston le dernier roman d’Adriana Trigiani, Lucia, Lucia !

Avant d’accepter de prendre une tasse de thé chez sa voisine Lucia, Kit n’aurait jamais imaginé que la vieille dame si élégante qui partage son immeuble de Greenwich Village avait eu une vie digne des plus grands théâtres. « Tante Lu » , comme on la surnomme, va lui raconter sa brillante carrière de couturière, la vie au sein de la communauté italienne, de la famille Sartori, le rôle éternellement ingrat réservé aux femmes au sein du mariage mais aussi le coup de foudre absolu… Tout s’était joué en 1951.

Famille, mariages et désir de liberté et d’émancipation… C’est moi ou l’ombre de Jane Austen s’est penchée sur ce roman ? Une Jane Austen qui aurait troqué les années 1800 contre les fifties et l’Angleterre contre une New York City très italienne !

Fille d’un commerçant qui a réussi, couturière dans l’un des ateliers les plus chics de la ville, celle qu’on surnomme « la plus belle fille de Greenwich Village » n’a plus qu’à faire un beau mariage pour achever le tableau parfait. Enfin c’est ce qu’ils semblent tous avoir décidé pour elle. Car il semble insensé qu’une femme ne laisse pas tomber sa carrière pour élever ses enfants et tenir son foyer dès lors qu’on lui aura passé la bague au doigt. Mais Lucia n’est pas seulement une beauté, et intransigeante, elle ne veut pas abandonner ses rêves. L’homme de ses rêves l’acceptera, elle le sait bien.

En plus de nous plonger au coeur de la communauté italienne new-yorkaise avec ses codes, ses traditions, sa ferveur religieuse et son sens de la famille, ce que j’ai particulièrement apprécié donc, c’est ce personnage que nous esquisse Adriana Trigiani, une femme qui entend gagner sa liberté, même si elle reste empreinte des traditions familiales. L’auteure évoque le travail et l’indépendance des femmes des années 50 qui doivent obligatoirement prendre fin avec le mariage et la cruauté de cette situation.

Le récit de Lucia débute avec un manteau de vison, un manteau qui pourrait résumer à lui-seul l’histoire de Lucia, Lucia : le glamour absolu qui cache des secrets autrement plus cruels… Il est trop tard pour conseiller des lectures d’été ? (a)

 

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Adriana Trigiani, Lucia, Lucia, Charleston

8 réflexions sur “La pelliccia

  1. Pareille que La Rousse, j’ai pas vu cette couverture en librairie (sinon j’crois que j’aurais pilé net devant tellement j’aime cette photo). D’ailleurs, j’trouve que par chez moi, on trouve difficilement des Charleston…. m’enfin. Je te l’avais pas dit, mais j’ai noté direct ce bouquin parce que t’en parle vachement bien et que les sagas italiennes, j’aime. Voilà.

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