What will be, will be…

Vous le savez si vous avez lu ma précédente chronique sur le premier tome d’Endgame, il m’a fallu approximativement sept pages pour devenir addict à la dystopie sanguine de James Frey et Nils Johnson-Shelton. Le tome 2, La clé du ciel, vient de sortir fin octobre et je n’ai pas pu être raisonnable et espérer réduire l’attente jusqu’au troisième… Je l’ai anéanti en une poignée d’heures. Encore un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse et à Elise pour cette découverte.

Et s’agissant d’un second tome et en dépit de mes précautions, ALERTE SPOILER hein…

A présent que la clé de la terre a été trouvée, les Créateurs, fidèles à leur parole, ont déclenché l’Epreuve. Ce qui n’était qu’une lutte ancestrale secrète se meut alors en un cataclysme mondial quand la presse et les organisations gouvernementales s’en mêlent. Mais les neuf joueurs restants doivent rester focalisés sur leur mission : trouver la clé du ciel… Ou tout remettre en cause.

Après un premier tome aussi réussi, la pression était quand même à son max mais pour moi le défi a été relevé et haut la main, le bras, le coude, toutcequetuveux. La fin spectaculaire de L’Appel m’avait laissée avec une foule de questions en tête et ce second tome attaque directement dans le vif du sujet. On suit toujours nos très chers joueurs qui, s’ils participent tous à Endgame, vont privilégier des parcours encore plus différents que dans le premier tome. Forcément, cela ajoute encore à l’intérêt du récit qui devient plus dense, d’autant que les médias et la politique se mêlent rapidement au cataclysme annoncé, compliquant encore un peu plus ma tâche des Endgamers.

Je l’avais déjà noté, mais pour moi, il y a une vraie dimension cinématographique et même jeu-vidéogamesque (si, ça existe dans le dictionnaire… ou ça devrait.) dans ce roman. Les scènes d’action, nombreuses et souvent sanglantes, sont hyper efficaces et faites pour le grand écran. (Ca tombe bien, l’adaptation est pour bientôt !) A aucun moment, on ne nous laisse respirer et lorsque les scènes d’affrontement s’éclipsent, c’est bien pour faire place à des énigmes et des voyages à travers la planète passionnants. Plus que jamais, l’histoire s’appuie sur des légendes, des phénomènes anciens inexpliqués pour nourrir sa propre mythologie et le tout se mélange parfaitement avec la SF et même une part de fantastique.

Ce qui m’avait plu, c’était aussi l’absence ou presque de stéréotypes chez les personnages et cela se confirme. La plupart d’entre eux ont des comportements ou font des choix difficiles à prévoir et c’est hautement appréciable. Les auteurs jouent moins sur l’identification ou l’empathie du lecteur (certains d’entre eux sont quand même bien gratinés) que sur le suspense pur autour de leurs quêtes.

Je ne saurais trop recommander cette lecture aux fans de dystopie young adult en mal d’originalité et de suspense, d’autant que la suite et fin promet d’être grandiose.

 

James Frey et Nils Johnson-Shelton, Endgame tome 2, La clé du ciel, Gallimard Jeunesse.

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