« Des asticots sur le cadavre du monde. »

Depuis la géniale, que dis-je, l’immense trilogie Feed de Mira Grant (non, je n’ai pas fini de fangirler), j’ai tendance à croire que zombies et Bragelonne font bon ménage, aussi ai-je réclamé sans vergogne au père Noël le très tentant Positif de David Wellington.

Finn n’a pas connu l’apocalypse qui s’est abattue sur la planète il y a vingt ans. Né au cœur de Manhattan, devenu l’un des rares refuges pour les humains, c’est avec un certain détachement qu’il considère les adultes, les « première génération » qui cultivent leur parano. Mais lorsque sa mère se transforme en zombie entre le fromage et le dessert, le train-train tranquille de Finn bascule. Exposé à la contagion, il est désormais un « positif »: en d’autres termes, un paria condamné à l’exil tant qu’il n’aura pas eu raison de la période d’incubation. Désormais, Finn est seul. Mais pas pour longtemps.

« Entre Mad Max et World War Z, l’ultime épopée zombie de notre temps ». TATATA ! Ça donne envie, hein ? Moi ça m’a donné envie. Et en plus, la couv’ tient plutôt bien ses promesses.

L’entrée en matière m’a séduite d’emblée. On suit un jeune type, Finn, qui est né dans un grand refuge sécurisé, organisé et même si les repas sont rationnés et qu’il n’y a pas le Wifi, disons que la vie est belle, ou du moins assez simple. Mais évidemment, la transformation de sa mère, l’exposition au virus et l’énorme + tatoué sur sa main vont le contraindre à changer de routine. Et c’est là que David Wellington nous embarque dans un road-trip captivant et complètement dingue, où les gangs de pillards en costard-fourrure et les sectes barbares font loi, sur fonds de morts-vivants comme on les aime (c’est-à-dire portés sur la chair humaine). Mad Max nous voilà. Du coup, j’ai adoré l’ambiance.

C’est un vrai voyage initiatique qu’entame notre protagoniste somme toute assez naïf et faible. La progression de son personnage n’est pas vilaine, bien que certaines facilités scénaristiques (pour ne pas dire le cul bordé de nouilles de Finn) m’aient un peu laissées dubitatives. Mais l’auteur a réservé de très jolis rôles aux femmes, cibles privilégiées de ce nouveau monde encore plus cruel. On peut dire que David Wellington n’a pas hésité à faire morfler ses personnages, et les très courts chapitres s’enchaînent à une vitesse folle jusqu’à la dernière page (avec un final intense dont je ne vous révélerai rien parce que vous allez le lire bientôt). L’écriture est efficace, avec un savant dosage d’anticipation pour te faire trembler pour la suite. La base.

Pour faire court, je n’ai pas trouvé que Positif était une histoire de zombies révolutionnaire mais tous les éléments sont réunis pour te tenir éloigné du réel pendant des heures sans interruption. Et finalement, parfois, on ne demande rien d’autre à un livre.

 

David Wellington, Positif, Bragelonne.

9 réflexions sur “« Des asticots sur le cadavre du monde. »

  1. Je trouve que trouver de bons récits de zombies, c’est assez difficile. Du coup, je pourrais clairement me laisser tenter par celui-ci et par ton excellente chronique ! Je le note (et je vais aussi aller jeter un oeil à cette fameuse trilogie Feed ^^)

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    • Alors je te conseille en priorité de lire la trilogie Feed qui pour le coup est très originale et l’un de mes coups de coeur absolus depuis la création de ce blog. Je te conseille aussi celui-ci, plus tradi, mais à l’ambiance vraiment chouette et au rythme soutenu. 😉

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  2. Il faut vraiment que je finisse la saga Feed d’abord dont le premier tome était juste excellentissime. Celui-ci a l’air vraiment génial. En tout cas, le résumé promet quelque chose de plutôt pas mal.

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