« Je suis ta lame et ton bouclier. »

Bon ceux qui suivent mes piapiapia un peu partout sur les réseaux sociaux (et personne ne sera blâmé s’il répond « non »… enfin on verra) savent que j’ai été hyper déçue par le film Wonder Woman avec Gal Gadot pour pleins de raisons, mais notamment parce qu’Hollywood a selon moi raté une belle occasion d’assumer l’icône féministe. Qu’à cela ne tienne, il nous reste encore les livres et j’ai très envie de vous parler du roman de Leigh Bardugo qui fait tellement le job à tous points de vue ! Merci aux éditions Bayard Jeunesse pour cette lecture !

Diana n’est pas encore Wonder Woman. La jeune femme de dix-sept ans n’a jamais quitté Themyscira, l’île des Amazones. Contrairement à ses soeurs qui ont gagné leur place au sein de ce paradis en luttant jusqu’à leur dernier souffle, elle n’est que le fruit du désir d’enfant de la reine Hippolyta. Qu’elle soit l’héritière du trône ne change rien au mépris qu’elle inspire à toutes ces illustres guerrières. Un beau jour, alors qu’elle est témoin d’un naufrage au large de l’île, Diana brave l’interdit suprême, celui de nouer tout contact avec les humains, pour sauver la vie d’une jeune fille, Alia. Aussitôt, comme si l’ordre naturel avait été bafoué, un vent menaçant se met à souffler sur l’île, présage d’apocalypse. Et pour cause, l’humaine est une Warbringer, descendante d’Hélène de Troie et destinée à donner naissance à toutes les guerres. Refusant de l’abandonner à une mort certaine, Diana s’engage alors avec elle dans un long voyage parmi les hommes pour mettre fin à la malédiction et prouver enfin sa valeur.

Déjà, il faut savoir qu’il s’agit du premier volume d’une série sur la genèse des superhéros DC. (Le prochain est sur Batman, vous n’imaginez même pas à que point je frétille d’impatience !) Chaque tome est une histoire complète et a été confié aux bons soins d’un auteur jeunesse. J’ai donc découvert avec ce roman la plume de Leigh Bardugo que certains connaissent peut-être pour la série des Six of Crows et j’ai été totalement séduite par son approche de l’histoire de l’une des héroïnes de comics les plus badass qui soient.

Notre Amazone n’a jamais eu à faire ses preuves, et c’est bien ce que lui reprochent toutes les autres, elles qui au fil des siècles, on été élues par les déesses de multiples panthéons. Diana est d’emblée présentée comme une jeune femme qui doute donc énormément de ses qualités, mais la rencontre avec la jeune Alia, qu’elle secoure sur un coup de tête, va changer la donne. D’abord, notre humaine pense avoir atterri sur une secte de féministes hardcore et cette fille à la force colossale semble juste complètement dingue mais avide de rentrer chez elle, elle décide de jouer le jeu. Et bientôt, tous les prodiges qui se déroulent sous ses yeux vont la forcer à accepter l’impossible. Cette Diana n’est pas humaine, et elle-même n’est pas juste la victime aléatoire d’un naufrage, mais bien une cible, car porteuse d’une malédiction millénaire. Forcément, ce début de roman est des plus savoureux, parce que le personnage d’Alia est très drôle et que Leigh Bardugo joue amplement sur le décalage entre le vingt-et-unième siècle des humains et la vie recluse et magique des Amazones.

Nos deux nouvelles amies (ou presque) embarquent pour une odyssée qui va les mener jusqu’en Grèce, en passant par New-York où Diana va découvrir les joies du harcèlement dans le métro (véridique), la pollution et les hôtels miteux. Je ne sais pas comment l’autrice s’y est prise, mais l’alchimie entre elles-deux est géniale, tout comme la petite troupe de personnages secondaires, le frère et les amis d’Alia, qui vont vite les rejoindre. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai crains plusieurs fois qu’on ne tombe dans des schémas vus, vus et re-re-vus, mais non. Leigh Bardugo y va de son petit retournement de situation dès qu’il le faut, met en avant des jeunes femmes libres, indépendantes, qui grandissent par leur propre expérience.

Et puis ce voyage est palpitant comme un super blockbuster de superhéros vraiment réussi (et on vous attend encore sur ce coup chez DC hein..). Avec de l’action, du suspense, de l’humour et une belle histoire d’amitié et d’apprentissage. Toute la mythologie y est, on pourra peut-être reprocher une fin explosive un peu toomuch, mais n’est-ce pas aussi ce qu’on attend d’un bon bouquin sur Wonder Woman ?

Pour les fans de l’Amazone version millennial, feminist and inspiring woman… foncez.

 

Leigh Bardugo, Wonder Woman Warbringer, Bayard Jeunesse

8 réflexions sur “« Je suis ta lame et ton bouclier. »

  1. On est d’accord que le film pue le pâté et qu’on a voulu nous le faire passer pour du foie gras vegan et sans gluten. NON MONSIEUR, nous ne sommes pas des pigeons de première pluie !
    Du coup là je serais limite tenter de lire un vrai truc sur Wonder Woman (parce que jusqu’à présent, la seule représentation valable et cool du personnage c’est celle de la série animée de Justice League).

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    • Totalement d’accord. Du pâté top budget. Franchement, passées les dix premières minutes sur l’île des Amazones, j’ai failli dormir. C’est naze de chez naze. Et j’ai même pas essayé de regarder Justice League du coup.
      Par contre ce bouquin-ci, oui, c’est vraiment chouette.

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      • Bah après Gal Gadot avait refusé l’étiquette « féministe » justement genre c’était un gros mot. Me souviens que ca m’avait déjà bien fait flipper.

        Et je te rejoins. T’facons y a pas un film DC que je peux m’encadrer à part les merveilles de Batman made in Nolan. Au moins chez Marvel ils sont rigolos.

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    • Ah oui ? Faudra que j’aille faire un tour sur Livraddict par curiosité. J’imagine qu’on peut lui reprocher d’autres trucs qui me seraient passés sous le nez, mais perso j’ai vraiment apprécié ma lecture pour ce qu’elle est : un excellent divertissement avec un joli message.

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  2. J’ai plutôt bien apprécié ce livre mais j’aurais peut-être apprécié que les personnages soient un peu plus âgés. J’ai trouvé les personnages secondaires, surtout l’ami d’Alia de son frère, très immatures. Le côté jeunesse m’a donc assez gênée même si j’étais déjà au courant avant de commencer le livre (j’en espérais peut-être plus).

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