Middle sis

Rosy ressent toujours un plaisir particulier à l’idée d’entamer une nouvelle lecture Charleston (et Rosy aime parler d’elle à la troisième personne, c’est pathologique) et ce fut le cas quand elle ouvrit le nouveau roman de Debbie Macomber, Bon retour à la maison. Mais parfois, on a beau aimer le résumé et la couverture qui nous donne envie de nous rouler dans les champs, ben ça le fait pas toujours au final… Il n’empêche, un grand merci aux éditions Charleston pour cette lecture !

Depuis qu’elle s’est enfuie de la maison avec son petit-ami après la fac, Cassie a coupé les ponts avec ses parents et ses deux soeurs, Karen et Nichole. Mais le bonheur conjugal ne sera que de courte durée. L’homme qu’elle a épousé est violent et lorsqu’elle parvient enfin à se défaire de son emprise avec sa fille, Amiee, il faut tout reprendre à zéro et tenter de se reconstruire. Pas évident avec un seul petit salaire et un appartement miteux. Aussi quand Cassie découvre que son dossier est éligible à un programme de construction associatif, elle redouble d’effort pour offrir la vie dont elle a toujours rêvé pour Amiee. Et une lettre qu’elle n’attendait plus pourrait bien lui donner la force nécessaire pour voir enfin le bout du tunnel…

J’avais découvert Debbie Macomber l’année dernière avec La mélodie de l’été, un petit contemporain qui m’avait beaucoup plu, aussi étais-je ravie à l’idée de retrouver sa plume. Malheureusement, l’enthousiasme est vite retombé puisque je n’ai pas vraiment réussi à entrer dans ma lecture.

Pourtant le résumé était plutôt prometteur. Debbie Macomber nous plonge au coeur de l’histoire de trois soeurs. Karen, l’ainée, est une femme très occupée avec son travail et ses enfants et a toujours été la plus rigoureuse des trois. Nichole, la cadette, est quant à elle une femme au foyer qui croule sous les cadeaux de son mari. Et entre elles deux, il y a Cassie, celle à qui elles ne parlent plus depuis des années et dont elle ignorent tout. Si l’on suit principalement le quotidien galère de cette dernière, on s’attend très vite à une histoire de réparation difficile et de retrouvailles.

Le positif d’abord (parce que je vois toujours la coupe de feu à moitié pleine de papiers des jumeaux Weasley) : Debbie Macomber évoque encore une fois avec délicatesse le pouvoir de guérison des mots, là où il parait plus facile de se retrancher derrière le silence et les non-dits. Les lettres tiennent notamment une grande place dans ses livres et c’est une particularité que j’aime beaucoup. Ensuite, le personnage de Cassie est touchant. J’ai aimé son côté volontaire, la façon dont elle avance en dépit des difficultés et de son passé.

Le souci c’est que cette histoire est beaucoup trop convenue. J’aime les récits bienveillants, mais là on verse trop souvent dans la guimauve, que ce soit du point de vue de l’intrigue des soeurs ou de la romance, et c’est ce qui m’a empêchée d’accrocher. J’avais un petit peu l’impression de phaser devant un téléfilm de l’après-midi quoi… J’avoue également que la morale et l’atmosphère chrétiennes n’ont pas forcément arrangé l’affaire. L’église le dimanche pour la majorité des personnages, les scouts, les oeuvres de charité et le mariage… Bon, même si c’est à l’arrière-plan, c’est pas ma tasse de thé. Et puis pas de bol, le seul personnage vraiment pétillant, Amiee, m’a plus insupporté qu’amusé à mettre son grain de sel partout tout au long de ma lecture… (ouais quand ça veut pas, ça veut pas.)

Je vous invite quand même à aller voir les avis des lectrices Charleston 2018 sur ce livre parce que je dois faire partie du faible pourcentage qui n’a pas aimé (mais bon, faut bien une mamie ronchon de temps en temps), et moi je compte plutôt me tourner prochainement vers les autres romans de la saga de Cedar Cove parce qu’il reste que j’ai un faible moi aussi pour les lettres qui changent tout.

 

Debbie Macomber, Bon retour à la maison, Charleston

4 réflexions sur “Middle sis

  1. Je comprends totalement ton avis, même si j’ai bien apprécié pour ma part. maintenant que tu le soulignes, c’est vrai que ca fait très catho-américain. Il est arrivé au bon Moment pour moi, j’avais l’impression de lire du Danielle Steel comme quand j’étais ado, donc c’est passé tout doudou. Mais du coup tu me donnes encore plus envie de découvrir La mélodie de l’été ! Surtout parce qu’il est dans ma PAL depuis 1 an maintenant… Oups ^^

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