“True beauty is measured by the number of pearls within you, not those around your neck.”

Allez, on fait une petite pause dans son Agatha Raisin (aka la fouine des Cotswolds) pour causer lecture Charleston avec la reine du genre, Lucinda Riley, et son dernier opus de la saga des Sept soeurs, La Soeur à la perle. Merci aux éditions Charleston pour cette nouvelle lecture !

Maintenant que sa soeur chérie Star a décidé de voler de ses propres ailes, il est temps pour Célaéno d’Aplièse de prendre le large, même si c’est à contre-coeur. Comme ses soeurs, elle décide de partir à la recherche de ses véritables origines à partir de l’ultime lettre que son père adoptif lui a laissée, ainsi qu’une vieille photo et le nom d’une femme qui a vécu au début du siècle en Australie. Kitty McBride, cette jeune fille de pasteur écossaise qui a quitté Edimbourg pour s’installer à l’autre bout du monde n’a a priori rien à voir avec elle. C’est pourtant en découvrant l’histoire de Kitty et une terre dont elle ignore tout que CeCe pourrait bien enfin trouver sa place.

La Soeur à la perle est le quatrième volume du projet joliment titanesque de Lucinda Riley, cette histoire de la recherche des origines de six soeurs (mystère quant à l’identité de la septième !) aux quatre coins du globe après le décès de leur père adoptif. Le précédent, La Soeur de l’ombre, m’avait littéralement enchantée. En même temps, moi, tu me plonges dans un bon roman historique blindé de jolis paysages de campagne anglaise et je fonds immédiatement.

Notre héroïne, cette fois, va s’exiler dans des pays autrement plus chauds, entre la Thaïlande et l’Australie. Elle, c’est un peu la soeur qui se cherche sans jamais s’être trouvée. Ses études d’art ont vite tourné court, la soeur dont elle était inséparable jusque là l’a abandonnée pour vivre le parfait amour… Bref, c’est pas forcément la joie, même sur une plage thaïlandaise paradisiaque. Bon, entendons-nous bien, CeCe est un personnage touchant, découvrir les choses de son point de vue tempèrent un peu l’agacement qu’elle soulevait régulièrement dans le tome précédent, mais ça n’a pas été le coup de foudre non plus… Sa quête personnelle, ses questionnements, ses tentatives artistiques, tout cela manque souvent de nuance. Je pense par exemple à son parcours amoureux qui aurait pu être très intéressant si seulement il avait été plus creusé, moins précipité.

Je me suis en revanche bien plus passionnée pour l’histoire de Kitty, la jeune fille d’un pasteur écossais très respecté à Edimbourg, qui va devoir accompagner une old Lady en Australie, histoire de découvrir un peu le monde avant la promesse certaine d’un mariage sinistre de retour au pays. Mais rien ne va se passer comme prévu puisque Kitty va trouver l’amour de façon totalement inattendue. Devenue l’épouse d’un riche maitre perlier, la jeune femme va faire l’expérience de ce pays aussi sauvage que cruel, où le mépris et l’esclavage des aborigènes font loi.

Comme d’habitude avec les romans de Lucinda Riley, les pages se suivent et on s’étonne du « temps narratif » et des générations qui ont défilé sous nos yeux une fois le livre refermé.

Si le récit perd un peu de son intensité selon moi après l’événement qui va tout faire basculer (mystère), le contexte historique est ultra intéressant et fait écho aux réalités de la cohabitation entre les différents groupes ethniques dans la trame du présent. L’autrice fait un grand travail de documentation pour chacun des romans de cette saga et c’est ce qui les rend passionnants.

Par rapport à l’histoire de Star qui m’avait totalement emportée, c’est sûr que mon bilan est un peu plus mitigé mais la magie Lucinda Riley opère toujours quand même. Et il me tarde de lire la suite, d’autant qu’elle aura lieu dans les Highlands… Ouais on me prend par les sentiments.

 

Lucinda Riley, Sept soeurs, tome 4, La Soeur à la perle, Charleston

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